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Economie et Développement Durable
28 février 2009

IV] La croissance economique est-elle encore possible?

1) Problématique


On a déjà vu précédemment que les ressources naturelles s'épuisaient  à cause de l'activité humaine. Car l'homme, pour assurer sa vie dans la planète, doit consommer énormément ce qui entraine l'exploitation de ses ressources. Cette activité,  non seulement exploite les réserves naturelles, mais elle  pollue également notre planète  ce qui diminue les ressources qui la composent .


a)  Le problème de l'industrie.


De nos jours, un pays sans un bon secteur industriel n'a  pas une bonne économie. Donc, un état qui veut assurer son bon fonctionnement doit avoir une économie prospère. Or, on remarque que la plupart des secteurs industriels, pour produire des biens matériaux, sont de plus en plus des GRANDS consommateurs de ces ressources naturelles. De plus, la grande majorité des secteurs industriels engendrent une énorme pollution de l'atmosphère terrestre,des sols et des eaux.

Nous nous demandons ce que deviendra notre environnement  si notre industrie continue de cette façon? Et quelles pourraient être les solutions pour  arrêter cette pollution et ce gaspillage de ressources naturelles? On verra quelles ont été les conséquences de l'activité industrielle.

petrole

Extraction Pétrolière dans la region d'Ogoni au Niger

Imaginez maintenant si dans notre futur proche on découvre des techniques d'extractions plus performantes? si les prix croissent? si la population mondiale augmente? Et bien, si les techniques industrielles ne changent pas et que nous ne
trouvons pas de solution, la  consommation et la pollution des ressources naturelles vont augmenter excessivement, amenant les dites ressources à disparaître beaucoup plus rapidement.


b) Le secteur tertiaire


Le secteur tertiaire est défini par exclusion des deux autres secteurs : il regroupe toutes les activités économiques qui ne font pas partie du secteur primaire ou du secteur secondaire. Il s’agit du secteur qui produit des services. C'est à dire qu'il regroupe une grande partie des activités professionnelles qui vont du commerce à l'administration, en passant par les transports, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et aux particuliers, l'éducation, la santé et l'action sociale.Ce secteur, actuellement, représente la majorité des activités professionnelles donc pour assurer une croissance économique en appliquant la théorie du developpement durable ,il faudrait changer l'activité même de ce secteur car c'est celui qui regroupe le plus grand nombre d'activités.


Schema_secteur_tertiaire
Schéma de l'activité professionelle du secteur tertiaire


2) Les solutions à envisager

Des expert proposent déjà plusieurs solutions.

a) Pourquoi ne pas miser sur de nouveaux matériaux?


L'industrie aéronautique l'a compris depuis longtemps: plus léger rime avec économie. Ne serait-ce qu'au niveau de la consommation d'énergie. On trouve déjà dans l'industrie de l'aéronautique l'intérêt d' alléger le poids des ailes de 20%. Cela  réduit énormément  l'utilisation d'aluminium et l'utilisation d'énergie de l'avion en diminuant son poids.
Dans l'industrie automobile, prenons l'exemple de la firme japonaise Mitsubishi qui elle,a opté pour le plastique "vert".Une matière utilisée pour réaliser les habillages intérieurs du concept cX,un prototype. Ce plastique "vert", un mélange de résine de bambou  sans pétrole, n'est pas encore sur le marché.
On trouve aussi le PLA , basé sur de l'acide polylactique,  qui est un produit biodégradable qui a de plus en plus de succès. Il est notamment utilisé pour les sacs en plastique des supermarchés.

PLA

Système de transformation du PLA


b) Réserver le pétrole a des usages "nobles"

A plus de 120$ le baril, le pétrole est considéré comme de l'or noir. Présentement, le pétrole joue un rôle indispensable. Après transformation, on le retrouve dans les engrais, le plastique, les solvants, le nylon, les lubrifiants, la résine: il est présent dans toutes ces substances qui sont parfois difficilement remplaçables. Ce qui n'est pas le cas dans les transports où l'on peut  éventuellement le substituer. Les agrocarburants en sont le meilleur exemple.

La technique la plus utilisée actuellement est la voiture hybride: une voiture a 2 moteurs. Le premier,thermique,qui fonctionne avec de l'essence et le second électrique, qui récupère toutes les énergies perdues ou gaspillées lorsque le moteur thermique tourne et que la voiture freine ou ralentit. Ainsi Toyota  a vu ses ventes de Prius croître de 44% aux États-Unis en 2007.       

reserve_petrole_1_                                                            

La consommation et les réserves de pétrole dans le monde

Il n'existe pas que les transports qui proposent une alternative au pétrole.
Ainsi le groupe Français Lafarge, premier fabricant mondial de ciment, s'est attaqué aux combustibles fossiles utilisés pour chauffer les énormes tours dans lesquelles est cuit le ciment. Il ajoute à ces combustibles des déchets industriels ou agricoles, comme des huiles usagées, des coques de noix de café en Ouganda,l'enveloppe des grains de riz aux Philippines,ect. Ces nouveaux combustibles représentent aujourd'hui plus de 10% de l'énergie totale utilisée. Lafarge se targue d'avoir ainsi épargné l'émission de 9 millions de tonnes de CO2 en 2006. D'autre déchets, eux, viennent remplacer une partie du calcaire ou de l'argile utilisé pour fabriquer le ciment, comme des cendres volantes émises par les centrales thermiques ou les fonderies. Leur utilisation est devenue courante, puisque certains ciments en contiennent de 50 à 60%. En 2005, ces adjuvants représentaient 7% de la masse de ciment produit en France.


c) Améliorer l'efficacité énergétique

On se pose la question  de  comment réussir à produire avec moins de ressources? Une bonne solution serait d'économiser de l' énergie. Cela passe par la chasse aux  gaspillages, aussi petits soient-ils. Simple exemple: en formant ses facteurs à une conduite plus douce, la Poste a montré qu'elle pouvait réduire son utilisation de carburant de 8%. Ceci n'est pas négligeable, mais d'autres secteurs, plus polluants ,ont connu des évolutions bien plus spectaculaires. Ainsi, entre 1973 et 2002, grâce notamment à l'amélioration du rendement des chaudières, le secteur de la sidérurgie a divisé par quatre la quantité d'énergie brûlée par tonne d'acier produite! En d'autres termes, ce secteur a enregistré une baisse de 75% de son intensité énergetique, qui mesure le rapport entre la consommation d'énergie et le produit intérieur brut(PIB)obtenu (à prix constant). Depuis environ un siècle, l'intensité énergétique des grands pays occidentaux baisse, signe qu'il faut de moins en moins d'énergie pour produire une même quantité de richesse. Et c'est l'industrie qui mène la dance,avec une diminution globale de 62% entre 1970 et 2004. Une baisse obtenue, certes, en réorientant certaines industries vers un secteur tertiaire moins énergivore, mais aussi grâce aux progrès techniques parfois imposés par les Etats et encouragés par des aides ou des subventions.
Mais la démarche a des limites. Faciles au début, les gains en efficacité énergetique deviennent de plus en plus complexes à réaliser à mesure que les gaspillages les plus évidents ont été identifiés, comme le montre l'exemple de l'aluminerie québécoise Aloulette cité dans l'environnement et gestion, de la prévention à la mobilisation, d'Olivier Boiral, spécialiste québécois  de la gestion environnementale. Entre 1995 et 2000, l'entreprise a réduit sa consommation d'energie(principalement électrique) de 7% alors que la production  de métal pour la même période augmentait de 12% . Le secret?d'abord un coktail de solutions techniques, allant de l'amélioration  de l'étanchéité des cuves au changement du système de distribution de l'alumine, en passant par une modification de la composition des anodes. Réaliste, le responsable environnemental de l'entreprise reconnaissait néanmoins avoir mangé son pain blanc. Il avoue que pour traquer les dernières sources de gaspillage, il lui a fallu sensibiliser les employés à la question environnementale. Ils s'y sont mis, en réduisant le délais d'ouverture des portes des cuves pour limiter les déperditions de chaleur, en récupérant les particules d'alumine tombées sur le plancher, en contrôlant le réglage des outils de fabrication. Pour les dirigeants d'Alouette, le jeu en vaut la chandelle: moins de coût, des employés qui s'attachent à une société qui leur renvoie une image positive, et une communication axée sur le développement durable.

d) Recycler en toute circonstance


Quand l'industrie fait les poubelles,on se demande pourquoi extraire et transporter à grands frais de nouvelles matières premières quand d'autres cherchent à se débarasser de matériaux qui peuvent aussi bien faire l'affaire?!


SchRecyclage

Schéma du recyclage

Il y a déjà un concept qui commence à être appliqué dans les écoparcs où l'on pratique la symbiose industrielle: des entreprises s'associent  de manière à ce que les déchets des uns deviennent les matières premières des autres.Tel qu'un écosystème. Autre secteur qui gagnerait à avoir recours au recyclage, le bâtiment.
Par exemple, en Ile de France, la demande de gravats, avec lesquels on fabrique le béton, n'est plus satisfaite qu'à 60% par les carrières ou les sédiments de la region. Or, comme l'explique Denis Damidot, specialiste de la question à l'Ecole superieure des mines de Douai, "l'importation de matériaux aussi encombrants revient très cher. Le coût des granulats, par exemple, qui s'élève à peut près à 7 euros la tonne, double pour 30 kilomètres de transport!". Dans ces conditions, l'idée  de réutiliser localement les déchets de construction ou de démolition a commencé à s'imposer. Cependant, il existe quelques contraintes: que les gravats ne contiennent pas de composés chimiquement actifs et qu'ils soient triés par taille. Mais imposer cette idée ne va pas de soi dans un secteur qui peine encore à se defaire de quelques mauvaises habitudes, comme celle du dépôt sauvage. Il n'empêche aussi: les plus grosses entreprises commencent à intégrer la notion de déconstruction collective des bâtiments. Avant de démolir, un audit fait le point sur les déchets qui seront générés, et programme chaque étape de manière à obtenir un mélange de matières utilisables, et notamment des granulats classés selon leur taille et leur propriétés. Une logique de recyclage qui peut s'appliquer à de nombreux autres domaines."Nous fabriquons de la signalisation routière et du mobilier urbain (explique Stephane Brushi, directeur commercial de Sodilor à Sarreguemines),et nous proposons à nos clients de reprendre leurs déchets plastiques, que nous recyclons ensuite dans les produits que nous fabriquons".
Pour Sabine Barles, du laboratoire Theories des mutations urbaines, il s'agit d'organiser une révolution dans la manière de faire circuler la matière."Plutôt qu'une utilisation linéaire: je prélève, je consomme, puis je jette; l'idée ici est de boucler un circuit. Cela a pour but de faire en sorte qu'un objet ou une matière devenu inutile dans un usage devienne une matière première pour un autre usage".


e) Il vaut mieux louer un produit que le vendre.

 

Tout ce que Xerox délivre à ses clients est conçu pour être repris: machine, cartouche d'encre, pièce détachée ou emballage. L'entreprise Xerox était la pionnière d'un concept né à la fin des années 1980 sous le nom d'"économie de fonctionnalité". Le principe est de vendre l'usage d'un appareil plutôt que l'équipement lui-même."Cette stratégie lui a permis de pénétrer un marché frileux à investir  dans des technologies novatrices de reproduction des documents ", rappelle Johan Van Niel dans un rapport que ce jeune ingénieur a affectué pour l'Agence de l'environnement et pour la maîtrise de l'énergie sur l'économie de fonctionnalité. En proposant à ses clients  de louer leur équipement avec sa maintenance plutôt que de l'acheter, le pari est gagné. La location et les services de reproduction à la copie représentaient,en 2000, la moitié des revenus de l'entreprise. D'autres entreprises ont suivi. Le fabricant de pneus Michelin, propose aux transporteurs routiers la maintenance des pneumatiques pour diminuer leur  consommation de carburants. La moitié des grandes flottes de poids lourds,ont depuis, adopté de tels systèmes. Sur le même modèle, aux Etats-Unis, le fabricant de moquettes Interface loue ses produits et la blanchisserie Elis vend l'usage du linge qu'elle détient, lave, et répare pour ses clients professionnels. D'autres louent du mobilier et même des pacemakers.

Velo

Service de location de vélo à Lyon   

Quel est l'intérêt? Cela permet de limiter la fabrication perpétuelle de nouveaux produits."Quand on vend un produit, quel qu'il soit, on a intérêt à ce que l'objet dure le plus de temps possible. On peut aussi le concevoir de manière a pouvoir y intégrer régulièrement des innovations technologiques, sans tout changer",expique Dominique Bourg,directeur de l'institut des politiques territoriales et de l'environnement humain de Lausanne. En clair, fini la tentation d'inonder le marché d'objets vite conçus mais de faible qualité, destinés à être remplacés par d'autres, plus modernes, mais tout aussi fragiles. Pour Dominique Bourg " la marge de manoeuvre est immense. Pour l'instant, c'est une économie de toutes petites niches". Reste à savoir si les consommateurs seront séduits durablement par ce nouveau rapport aux objets".

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